Structures d'expertise et autorités indépendantes
Ces structures sont placées auprès de l'administration. On peut citer :
La Haute Autorité de Santé (HAS), organisme public indépendant d'expertise scientifique dont l'objectif est de promouvoir la démarche d'évaluation dans le domaine des techniques et stratégies médicales.
Le Haut Comité de Santé Publique (HCSP), chargé d'apporter des éléments d'orientation et d'aide à la décision sur des problèmes de santé publique ou d'organisation des soins.
Les Observatoires régionaux de santé (ORS), qui ont pour objectif principal l'observation et la connaissance de l'état de santé d'une région.
Au total, le système de santé français se présente comme un système complexe, tant concernant l'organisation des soins que la multiplicité des acteurs en charge de la politique de santé. Il n'apparaît ni comme totalement libéral, ni comme totalement planifié, comme dans d'autres pays du monde. Au fil des années, le système s'est plutôt centralisé en tentant de d'atteindre plusieurs objectifs: le maintien d'une certaine liberté pour les patients du choix du producteur de soins, la prise en charge financière des soins apportés aux patients, la décentralisation des décisions (au niveau des régions), la gestion centralisée de certains prix et de certaines quantités (Numerus Clausus, budget global pour les hôpitaux publics), une offre publique hospitalière forte. Considéré par l'OMS en 2000 comme le meilleur système au monde, les défi à relever sont cependant encore nombreux pour la France en raison :
l'augmentation des besoins d'une population vieillissante
la nécessité de faire bénéficier chacun des meilleurs soins sur l'ensemble du territoire et de gérer les disparités écarts entre les plus démunis et les couches les plus aisées de la population
le besoin d'intégrer l'évolution des techniques médicales de plus en plus performantes, ceci en gérant au mieux des ressources disponibles devenues rares.
(source : inspiré de Bloch L-La régulation du système de santé en France-In : Revue française d'économie. Volume 11 - N°1, 1996. pp. 87-146).