Expression ou non des émotions dans les maladies chroniques
Dans une méta-analyse de la littérature sur l'impact de l'expression ou non des émotions dans les maladies chroniques, Panagopoulou, Kersbergen et Maes (2002) montrent que la détresse psychologique augmente avec la non-expression des émotions ; cependant aucun effet bénéfique de l'expression des émotions n'a pu être mis en évidence. En outre, les résultats indiquent que la non-expression des émotions est potentiellement impliquée dans les attitudes de résignation ou de moindre ajustement durant la maladie. En résumé, l'expression forte des émotions n'engendre pas un effet positif ; par contre la non-expression peut engendrer un effet négatif. Dans ce type de méta-analyse, la principale difficulté dans la comparaison des études repose sur la définition même de l'expression ou la non-expression émotionnelle, qui quelquefois est traitée comme une caractéristique de la personnalité ou parfois comme une stratégie de coping spécifique à une situation. Les études sur des patients atteints de cancer traitent l'expression ou la non-expression plutôt comme un trait de personnalité contrairement aux études sur d'autres types de pathologies.