Concepts et savoirs de base en santé publique - Disciplines concourantes

Introduction

Objectif général

  • Au terme de ce cours, l'étudiant(e) sera capable d'appréhender les connaissances de base en anthropologie et anthropologie de la santé ou en anthropologie médicale (définitions, concepts, approche méthodologique) afin de contribuer, dans le cadre du Master Santé Publique & Environnement et ultérieurement, au développement de travaux selon une approche interdisciplinaire à la frontière de l'anthropologie et de la santé publique.

Objectifs spécifiques

Anthropologie

  • Définir l'anthropologie

  • Définir le concept d'adaptation, de culture et d'environnement

  • Identifier l'approche méthodologique en anthropologie

  • Nommer les sous-disciplines de l'anthropologie

  • Citer et expliciter leurs caractéristiques communes

Anthropologie médicale

  • Définir l'anthropologie médicale (ou anthropologie de la santé)

  • Identifier la particularité de l'anthropologie médicale à l'intérieur du champ de l'anthropologie socio-culturelle

  • Identifier les concepts-clefs en anthropologie médicale et exposer leur utilisation à partir d'un tableau

  • Justifier et expliciter l'application de l'anthropologie médicale dans le champ de la santé publique dans les sociétés non-occidentales (pays en voie de développement)

  • Justifier et expliciter l'application de l'anthropologie médicale dans le champ de la santé publique dans les sociétés occidentales (pays industrialisés)

  • Décrire la méthode en anthropologie médicale visant à l'investigation des systèmes de signes, de sens et d'actions

  • Justifier l'évolution des thèmes d'étude en anthropologie de la santé et expliquer ses conséquences

  • Citer les trois conditions susceptibles de contribuer à gagner le "pari sur le virage anthropologique de la santé publique", pour une collaboration interdisciplinaire fructueuse

Comme l'indique la table des matières, ce cours est structuré en cinq parties.

Son contenu s'appuie sur l'anthropologie générale, qualifiée ici de méta-discipline, dont les frontières sont perméables, en particulier, à la religion, la psychologie, l'éducation, l'art, la maladie, l'épidémiologie ou la santé publique. L'anthropologie de la santé1[1] ou l'anthropologie médicale (medical anthropology) définie à la page 8, est privilégiée ici compte tenu de sa pertinence et de son inscription dans le champ de la santé publique à partir des systèmes de signes, de sens et d'actions appliqués dans les exemples choisis (sida et diabète de type II et ses complications).

Bien entendu, les étudiant(e)s intéressé(e)s par les ouvrages relatifs à l'anthropologie de la santé pourront explorer les lectures référencées à la fin de ce document, en lien avec celles issues du chapitre sociologie de la santé. Ils pourront également, le cas échéant, s'approprier les définitions de certains termes dans les dictionnaires (trois sont cités) plutôt que de se référer à un lexique réducteur car non exhaustif.

  1. Note 1

    Note de l'Ecole de Santé Publique : Selon les écoles, les termes anthropologie médicale et anthropologie de la santé sont utilisés avec des exceptions souvent très proches.

    L'auteur de ce chapitre, formé à l'école anglo-saxonne, utilise préférentiellement dans ce texte le terme anthropologie médicale. Anthropologie médicale, "science sociale par excellence, attira très vite l'intérêt scientifique français, qui la désigne alors comme une anthropologie de la maladie et/ou de la santé afin de sortir du vocabulaire classificatoire anglo-saxon (Augé 1986, Laplantine 1986, Fainzang 1989...). L'introduction du terme santé dans l'intitulé de la discipline fut le signe d'une évolution paradigmatique du champs de recherche. Désormais, l'anthropologie de la santé entre dans le cadre de la santé publique et ne consiste plus seulement à décrire les croyances et pratiques relatives à la maladie, mais à les analyser en vue d'améliorer l'efficacité des programmes médicaux. La tendance actuelle de l'anthropologie médicale s'élargit aux problématiques de la mondialisation tout en conservant la valeur relativiste et contextuelle de son objet d'étude: la culture d'une société donnée, à une époque donnée". (Fainzang S. (2005)

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