Concepts et savoirs de base en santé publique - Disciplines concourantes

Sentiment d'efficacité personnelle ou auto-efficacité

Bandura (1977, 1997) définit le sentiment d'efficacité personnelle comme les croyances en ses propres capacités à organiser et exécuter des actions afin d'atteindre ses objectifs ou de maîtriser certaines situations. Il s'inscrit dans la continuité des travaux de Rotter (1966) sur le locus of control. L'équipe de recherche de Bandura rapporte plusieurs études qui montrent que le sentiment d'efficacité personnelle a un impact favorable sur la santé et la qualité de vie. Par exemple, chez des patients ayant subi une intervention chirurgicale cardiaque, l'auto-efficacité est associée à une meilleure qualité de vie, 6 mois après l'intervention (Schwarzer et Schroder, 1997). Cependant, Wallston (2001) suggère que l'auto-efficacité serait seulement un prédicteur pour les personnes estimant que leur santé est très importante et qui possèdent un fort sentiment de contrôle de celle-ci. Dans une revue de la littérature sur les stratégies préventives visant à améliorer l'observance des comportements de santé dans le domaine des maladies cardiovasculaires, Burke, Dunbar-Jacob et Hill (1997) concluent que les interventions basées sur le renforcement de l'efficacité personnelle apparaissent être les plus robustes pour les comportements de santé tels que l'arrêt du tabagisme, l'exercice physique et les régimes alimentaires. Bien que les études descriptives sur le rôle de l'efficacité personnelle dans les changements de comportement aient relativisé l'effet de cette variable, les essais cliniques montrent que les interventions s'appuyant sur le renforcement du sentiment d'efficacité personnelle afin de faciliter les changements de comportements de santé sont parmi les plus utiles à l'heure actuelle.

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